- 1) Docteur Sophie Kecskemeti, praticien hospitalier, Clinique MGEN, 2, rue du Lac, 92500 Rueil-Malmaison, France
- 2) Docteur Yves Sarfati, psychiatre, centre hospitalier, 78000 Versailles, France
- 3) Chrystel Besehe, psychologue, centre hospitalier, 78000 Versailles, France
- 4) Docteur Marie-Christine Hardy-Baylé, professeur de psychiatrie, centre hospitalier, 78000 Versailles, France
Résumé: La recherche cognitive s'est penchée sur les hallucinations chez les patients schizophrènes à partir des années 1970. Depuis une quinzaine d'années, l'approche est marquée par deux grands courants: l'un britannique, faisant de l'hallucination un trouble de l'action (Frith), l'autre américain, en faisant un trouble de la planification du discours (Hoffman). Notre travail s'inscrit dans la logique de Frith et a pour objectif de rechercher un lien entre la notion de désorganisation chez le patient schizophrène et l'émergence d'hallucinations auditives. La désorganisation est comprise ici au sens de la dissociation bleulerienne (Spaltung) et est appréciée à l'aide de la cotation à l'échelle TLC (troubles du langage et de la communication) de Andreasen. L'étude a porté sur deux séries de 12 patients chacune. L'évaluation clinique a été associée à la passation de tâches cognitives explorant le traitement du contexte (tâche de décision lexicale sémantique), l'intentionnalité (compléter des histoires simples présentées sous forme de bandes dessinées, tâche mise au point par M.C. Hardy et Y. Sarfati) et la communication (échelle de troubles de la communication de M.C. Hardy et V. Olivier). Les résultats de cette étude n'ont pas permis de confirmer l'hypothèse initiale d'un lien significatif entre la désorganisation clinique et l'émergence d'hallucinations auditives. Plusieurs hypothèses sont avancées pour expliquer ces résultats.
- cognitivisme
- désorganisation
- étude clinique
- hallucination auditive
- schizophrénie
- cognitivism
- disorganization
- clinical study
- auditory hallucination
- schizophrenia