- 1) Professeur d’orthopédie dento-faciale et de pédodontie, Université de Liège, BelgiqueChef du service d’orthopédie dento-faciale et de pédodontie du CHU de Liège
- 2) Chef de Clinique au service d’orthopédie dento-faciale et de pédodontie du CHU de LiègeInstitut de dentisterie – Policlinique L. Brull – Quai G. Kurth 45, 4020 Liège – Belgique
Cet article propose une série de justifications des traitements interceptifs précoces par opposition aux traitements tardifs pouvant nécessiter des extractions. Les réponses biologiques des sutures membraneuses, des périostes, desmodontes et cartilages condyliens mais aussi le potentiel de croissance staturale, bien avant le pic prépubertaire de croissance et la réalisation de traitements réellement étiopathogéniques, sont autant de raisons qui plaident pour une phase précoce de prise en charge, dès la denture mixte précoce, voire déjà en denture lactéale. Des traitements orthodontiques ou orthopédiques précoces et leurs appareils sont utiles pour corriger des déformations ou des sous-développements sévères déjà installés, comme des écrans buccaux, trainers, et autres appareils à pistes de rodage ou plaques d’expansions sectorielles mais aussi les dispositifs de disjonction maxillaire et de protraction maxillaire. Mais c’est le recours à des rééducations myofonctionnelles, bien conduites et basées sur un programme hiérarchisé, qui est peut-être le plus important car il s’agit là de traitements étiopathogéniques destinés à supprimer les causes déformantes tout en restaurant un environnement fonctionnel équilibré, qui permettra de retrouver un schéma de développement harmonieux, et ainsi peut-être d’éviter la nécessité d’extractions de dents définitives.
- Interception
- traitement précoce
- traitement sans extraction
- logopède/orthophoniste
- rééducation myofonctionnelle
- early treatment
- non extraction treatment
- speech pathologist
- myofunctional re-education