Résumé: De par leurs étiologies, les dysphagies oropharyngées sont principalement prises en charge sur le plan médical par les neurologues et les otorhinolaryngologistes. Dans trois situations cliniques distinctes les gastroentérologues vont mettre en jeu leurs compétences dans ces pathologies: 1) le plus fréquemment par la mise en place d’une sonde de gastrostomie par voie endoscopique dans les dysphagies sévères; 2) plus rarement pour aider au diagnostic d’une dysphagie haute isolée à la recherche d’un trouble du fonctionnement du sphincter supérieur de l’œsophage (SSO) ou d’une pathologie œsophagienne haute; 3) de manière encore anecdotique pour le traitement d’anomalies anatomiques de la jonction pharyngo-œsophagienne tels que les diverticules de Zenker, anneaux ou membranes de l’œsophage supérieur, ou pour le traitement d’un trouble de l’ouverture du SSO. Les examens complémentaires disponibles pour évaluer la déglutition sont rudimentaires et peu répandus. Les traitements ne sont efficaces que pour une minorité de patients. La complexité des fonctions du carrefour oropharyngé qui englobent la nutrition, la respiration et la phonation, nécessite une collaboration étroite entre médecins spécialistes, diététiciens et orthophonistes.